Jusqu’en 1990, au cœur des immenses forêts québécoises se cachent de nombreux pensionnats pour des jeunes Indiens arrachés à leur culture que l’on va « civiliser » avec une cruauté inouïe. Jonas est l’un d’eux. Il aura bientôt seize ans et sa libération est très proche. Mais plusieurs drames éclatent et pour lui, il n’y aura d’autre issue que la fuite ou la mort. Une chasse impitoyable à l’Indien qui ne laissera aucun lecteur indifférent.
Comme d'habitude, le cours d'Histoire me mit en colère. Lorsque le père Tremblay s'en chargeait, je pouvais trouver ça intéressant, mais les cours de soeur Clotilde semblaient uniquement destinés à faire naître en nous un sentiment de haine à l'égard de nos ancêtres ! Elle nous serinait avec la prétendue violence de nos anciens, qu'elle appelait à tout bout de champ les 'sauvages', et nous montrait des photos de victimes et de prêtres égorgés ou scalpés...
Sauvages, Nathalie Bernard - Thierry Magnier
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Un véritable coup de foudre pour ce roman que j'ai dévoré en trois jours! Une histoire poignante qui ne peut qu'émouvoir ses lecteurs. Vivre toutes ces épreuves à travers les yeux de Jonas nous aide à nous identifier à une cause que nous connaissons très peu. Je trouve que c'est une très bonne façon de sensibiliser les jeunes au racisme, déjà présent à l'époque. Ce livre parle de faits historiques peu connus et de la culture amérindienne, ce qui je trouve est très enrichissant. Tout cela accompagné d'un suspens qui nous tient en éveil jusqu'au bout. Ce livre est tout simplement incroyable.
Mon avis est partagé concernant ce roman. je ne peux pas vraiment dire que c'était un coup de cœur. Ce que j'ai apprécié, c'est la dénonciation du racisme et de la pédophilie des prêtres. J'ai été surprise d'apprendre les conditions de vie abominables dans lesquelles vivaient les indiens, dans les pensionnats et la manière dont on les traitait. Ce roman est particulièrement choquant et donc non-adéquat à un jeune public. je ne comprends pas qu'il soit proposé à des jeunes. J'ai trouvé dommage que la première partie de l'histoire soit aussi monotone. L'action ne commence qu'à la moitié du récit et donc il est difficile de se tenir à la lecture.
Le fait que l'auteur utilise des faits réels et de véritables témoignages rend l'histoire complètement réelle aux yeux du lecteur. Ce que subit Jonas est dur voir même cruel mais au final, on s'attache à lui car on veut le protéger.
Les chapitres assez courts permettent une lecture rapide tout en maintenant le suspens jusqu'au bout.
Ce roman est émouvant, éprouvant et captivant mais il me semble qu'il n'est pas adapté pour des enfants de 12 ans. Les thèmes abordés tels que les sévices moraux/physiques, les abus sexuels, la mort, ... sont des sujets trop durs.
Ce n'est pas le genre de roman que j'aurais acheté de moi-même parce que à première vue le résumé de l'histoire ne me donnait pas envie d'en découvrir plus. Mais une fois que j'étais lancée dedans, j'étais curieuse d'en découvrir toujours plus. Le fait que ce soit une histoire inspirée de faits réels m'a beaucoup étonnée. J'étais scandalisée par ce Père Séguin qui est juste dégoutant. La mort de Lucie et celle de Gabriel m'ont déçue puisque je m'étais rapidement attachée à ce personnage. Jonas est un personnage attachant bien qu'assez en recul au début du roman. Les thématiques abordées sont actuelles ou l'ont été et Nathalie Bernard les raconte à merveille.
J’ai beaucoup aimé ce livre réaliste, on nous parle des conditions de vie des indiens du Québec, « les fameux endroits où ils apprenaient à devenir de parfaits petits blancs » pour qu’ils oublient leurs cultures. L’écriture de l’auteur est fluide et nous transporte tout de suite dans un autre monde, émouvant, difficile, elle emploi les mots de façon à nous rendre émotif.
Elle utilise également plusieurs thèmes très durs, dans les années 50 où des enfants étaient retirés à leurs familles pour devenir de parfaits blancs et tuer l’indien en eux. Elle parle aussi du thème qui a fait polémique il y a quelques années, des viols fait par des religieux.